BOSTON CELTICS - éliminés en demi-finales de conférence par Orlando (4-3)
Ce qui leur a manqué :
Kevin Garnett, mais surtout un banc de champion.
Ce qu'ils ont fait :
La plupart des fans des Celtics vous diront qu'avec Kevin Garnett, ils auraient ramené une 18e bannière à la maison. Ils n'ont que partiellement raison, car si l'absence du Big Ticket leur a été préjudiciable, le départ de James Posey l'a été bien davantage.
Il est vrai que KG est le leader, en particulier défensif de cette équipe. Mais je trouve que son influence est en net déclin. Pour illustrer mes propos, je propose quelques statistiques. Garnett tourne en carrière à 20 points, 11 rebonds et 1,6 contres par match. Il atteint d'ailleurs une pointe à 24-14-2,2 lors de sa saison MVP. Ses moyennes depuis son arrivée à Boston sont de 17-8,7-1,2; soit moins bien que "Papy Shaq" cette saison. KG est même tombé à moins de 16 points par match cette saison.
Les stats ne disent pas tout, mais celles-ci sont assez parlantes. Le rôle de Garnett a bien évidemment changé depuis son arrivée dans le Massachusetts, n'étant plus le scoreur n°1 il prend moins de shoots et peut se concentrer sur la défense, là où il est le meilleur. Cela n'explique pas la chute de sa moyenne aux rebonds, alors que ce n'est pas le médiocre Kendrick Perkins qui va venir les lui piquer -je met les baisses aux contres de côté, car une bonne défense n'est pas forcément synonyme d'une cake party. KG prend moins de rebonds, tout simplement parce que KG n'est plus au top niveau physiquement, et que son influence dans la raquette est sur une pente bien raide.
Sa blessure de l'an dernier -qui serait plus grave que ce que les Celtics ont bien voulu dire- en est l'illustration la plus flagrante. Ajoutez à cela de plus en plus de tirs au poste pour éviter d'aller batailler dans la peinture, et vous vous rendrez bien à l'évidence que la présence d'un Garnett en postseason -donc encore plus émoussé- n'aurait apporté aucune garantie de titre final aux C's.
C'est là que Danny Ainge entre en jeu. Avec ses all-stars, il va convaincre Rasheed Wallace, free-agent, de s'installer un peu plus à l'Est. Il parvient à prolonger le très demandé Big Baby Davis. Wallace apportera un poids défensif supplémentaire dans la raquette, et Davis sera un back-up parfait pour permettre à Garnett de souffler un peu. Kendrick Perkins en plus, et voici une rotation intérieure des plus intéressantes.
Je disais plus tôt que le départ de Posey avait été plus préjudiciable encore que la blessure du Big Ticket. En effet, à part les (très) bons playoffs de Glen Davis, et les irrégulières envolées à 3 points de Eddie House (qui aurait du faire le 3point shootout l'an dernier), le banc des Celtics à eu un impact très faible. Un 6th man de la trempe de Posey, qui sort du banc pour apporter une grosse défense et rentrer quelques shoots assassins n'aurait pas été de trop sur la route du back-to-back.
Boston s'en est rendu compte, et dans le but de se refaire un banc de champion, Danny Ainge améliore donc la rotation de la raquette (donc plus besoin de Mikki Moore ou Leon Powe), et sort de son chapeau Shelden Williams, dont on attend toujours qu'il confirme ses années NCAA où il excellait en défense (meilleur rebondeur et meilleur contreur de l'histoire de Duke), ce qui, le cas échéant, ferait de lui un remplaçant plus que crédible à James Posey, et pour moins cher.
Stephon Marbury ayant snobé les C's pour aller pleurer devant sa webcam, seul un dernier meneur -House est beaucoup plus utile en poste 2- manque à l'appel. No problemo, Boston sélectionne le prolifique Lester Hudson avec son 58th draft pick. Affaire rondement menée.
Les Celtics ont donc recomposé un banc de champion pour la saison à venir, et ont construit une raquette en béton armé avec l'arrivée de Rasheed Wallace. Sans doute le cinq majeur le plus impressionnant de la ligue, on pourrait même retrouver tous les starters au all-star game!
Une intersaison réussie, mais douteuse sur le long terme : Garnett, Wallace, Allen et Pierce totalisent 2778 matches de saison régulière à eux 4. Si The Truth et Jesus semblent globalement prêts pour la suite, le titre ne pourra pas attendre plus bien longtemps pour les deux intérieurs vétérans. Tant mieux, ils ont l'occasion de s'en emparer dès cette année.
Bonnes analyses sur les 4 équipes.
RépondreSupprimerContinue comme ça.
"Un 6th man de la trempe de Posey, qui sort du banc pour apporter une grosse défense et rentrer quelques shoots assassins n'aurait pas été de trop sur la route du back-to-back."
Par contre, tu ne parles pas de Marquis Daniels qui, plus qu'un Sheed bientôt périmé, pourrait être la clé de la saison des Celtics. Pas le même profil que Posey, mais il sera aussi important.
Gaffe à l'ortho, il y a quelques accords foireux.
(je ne suis pas exempt de tous reproches sur ce sujet, mais autant encourager les gens à ne pas commettre les fautes que l'on fait :p )
Merci de ton commentaire, Dom. Ca fait sincèrement plaisir.
RépondreSupprimerConcernant Marquis Daniels, en fait je ne connais pas vraiment ce joueur. Je sais juste qu'il pèse dans les 10-12 pts par match, c'est pourquoi j'ai préféré parler de Shelden Williams, un joueur avec un bon potentiel, que j'aimerais bien voir au top.
Et pour le Sheed, même s'il est (très) loin de ses années Pistons, rien que le fait d'avoir une raquette avec deux garces comme Wallace et Garnett dissuadera beaucoup les adversaires d'aller jouer dans la peinture.