mercredi 30 septembre 2009

PREVIEW SAISON 2009-2010 - LES FAVORIS : LES CLEVELAND CAVALIERS




CLEVELAND CAVALIERS – éliminés en finales de conférence Est par Orlando (4-2)


Ce qui leur a manqué :
Une menace offensive à l’intérieur, des joueurs qui ne se chient pas dessus en playoffs, un coach (LeBron ne peut pas inventer tous les systèmes pendant qu’il joue !)

Ce qu’ils ont fait :

On a beaucoup présenté, à tort, l’arrivée du Shaq à Cleveland comme "l’arme anti-Dwight Howard". Sauf que le bourreau des Cavs l’an dernier se nommait Rashard Lewis, qui s’est surpassé dans cette série, et surtout qui a, contrairement à West et Williams, shooté à plus de 48% à 3 points. Pendant ce temps, D12 faisait péter les stats, aux points et rebonds, mais aussi aux fautes, laissant à Lewis et Turkoglu le soin de crucifier leurs adversaires en fin de match.

Danny Ferry a donc fait venir Big Diesel, pas pour faire un concours de field goals avec le kicker des Browns, mais bien pour apporter des points dans la peinture quand les arrières sont dans un soir –voire une série entière- brumeux et que LeBron se dit qu’il ferait mieux de jouer tout seul pour gagner.
Ilgauskas est un pivot solide, Varejao un gars utile (ce qui reste peu pour 8M/an) mais aucun des deux n’arrive à mettre des points face à des centers digne de ce nom. Cleveland a réussi à s’attacher les services du joueur disponible qui correspondait le plus à ce profil, et entre parenthèses un ancien MVP et quadruple champion NBA. Egalement un des meilleurs pivots de tous les temps. Pas mal.
Alors d’accord l’ami Shaq est sur le déclin, moins puissant, moins rapide, moins dominateur, mais il a planté plus de 40 points à Chris Bosh (oui, une des stars du marché 2010), gardé des moyennes plus qu’honorables, joué son 15e all-star game (il jouera son 16e cette année vu la faible concurrence à l’Est) où il a remporté le titre de co-MVP. Il a même presque passé la barre des 60% aux lancers ! Le Big Cactus reste tout simplement un des meilleurs pivots d’une NBA qui en manque cruellement.
Du coup bonne affaire pour les Cavs qui ne perdent au passage qu’un mec qui a un prénom de dresseur Pokémon et Ben Wallace dont la coupe champignon a cessé d’être atomique depuis longtemps. Si on ajoute à ce trade hold-up les bonnes perfs de Varejao avec le Brésil cet été qui laissent présager de bonnes choses pour le seul joueur à faire concurrence à Joakim Noah pour la coupe de cheveux la plus anarchique de la ligue, le problème de points à l’intérieur semble en partie réglé, même si un ailier-fort de référence fait toujours défaut à la franchise de l’Ohio.
L’éventuel repositionnement du King au poste 4, qui n’est pas stupide étant donné ses performances à ce poste avec Team USA et en tant que pivot quand la raquette entière à fait péter un plomb à Mike Brown, a beau être crédible, il ne fera que décaler le souci au poste 3, poste auquel James est LA référence ultime.

Trois autres recrues free-agents viennent grossir les rangs de Cavaliers soucieux de bien figurer sur le marché.
Je choisis là de ne pas parler de Powe, celui-ci étant à priori blessé jusqu’au printemps.
Les arrivées de Jamario Moon et Anthony Parker sont, elles, un plus, mais pas plus. Moon est un bon défenseur, athlétique et spectaculaire. Parker est un bon shooter et vient s’ajouter à un back-court qui s’est pris une fessée en playoffs. L’ancien des Raptors a un profil similaire à West, et plus ou moins le même niveau, ce qui m’amène au point négatif de ces arrivées : Moon ou Parker seraient-ils titulaires à Orlando, LA ou Boston ? Non. Odom, Pietrus ou Wallace auraient, eux, leur place dans le 5 majeur de Cleveland.
Ces arrivées sont donc un plus, mais pas plus. Insuffisant pour un prétendant au titre. Est-ce un manque de rapidité dans les transactions, un manque d’ambition des dirigeants de la franchise ? Je n’ai pas la réponse.

Toujours est-il que LeBron James a déjà mené une équipe largement inferieure à celle-ci aux Finals, et qu’avec l’expérience acquise en playoffs l’an dernier (du moins on l’espère pour Mo Williams) plus l’ajout d’un pivot scoreur vétéran encore au-dessus de la majorité des intérieurs de la ligue, le titre suprême est un objectif plus que légitime pour la bande à LeBron.

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