lundi 10 mai 2010

RAJON RONDO, ROULETTE RUSSE





Depuis le début des playoffs, Rondo est éblouissant. Des stats flamboyantes et une main mise totale sur le jeu des Celtics. On l’attendait, on l’a. Le vrai meneur all-star qui s’affirme et dirige une armée de vétérans plus reconnus les uns que les autres. Le patron, c’est lui. Le jeu des C’s, c’est lui. Ses épaules semblent assez solides pour supporter cette pression et on le voit évoluer à un niveau tel que des « MVP ! MVP ! » commencent à sortir des tribunes quand le supersonique meneur se pointe sur la ligne de réparation.

Oui, Rajon est le boss qu’il était amené à devenir au sein de l’équipe. Le problème est qu’il est en train de dépasser ce stade. Plus qu’un boss, il se pose en leader tous domaines confondus. Ce qui est inquiétant quand on voit l’effectif de Boston, dont Rondo est le meilleur scoreur, passeur, intercepteur et troisième rebondeur. Alors le problème se pose : l’explosion du meneur vert est-elle néfaste pour ses coéquipiers ?

En effet, on pourrait simplement se dire que Rondo est obligé d’élever son niveau de jeu pour pallier aux faibles rendements de ses aînés, mais j’ai bien l’impression qu’il en est le principal responsable. Pierce et Allen vivent leur pire campagne de playoffs sur le plan individuel, tout comme Garnett, qui fait en revanche bien mieux qu’en saison régulière. Car si le meneur Celtic parvient à tirer le meilleur de son secteur intérieur, il phagocyte ses ailiers, et par conséquent ne les met pas dans de bonnes conditions quand on sait l’importance que peut avoir la mise en route d’un shooteur comme Allen.

Rondo est avant tout un playmaker, meneur passeur par excellence étant donné son jeu de passes mais aussi ses difficultés à scorer. Sauf que maintenant, il sait que sa capacité de pénétration peut faire extrêmement mal aux meneurs qu’il affronte et a pris confiance dans son shoot en progrès. C’est là que se situe le cœur du problème : il est maintenant également capable d’apporter son écot à la table de marque et ne s’en prive pas, pensant qu’il est de son devoir de s’occuper de tous les secteurs du jeu. Ainsi, la Flèche Verte est durant ces playoffs le joueur qui prend le plus de tirs par match chez les Celtics, avec une réussite bien moins importante qu’en saison régulière. On peut y ajouter ses 5,8 lancers tentés, encore une fois plus haute moyenne de l’équipe.

On peut voir à travers ces chiffres que Rondo est devenu la menace au scoring n°1 de Boston. Il va même jusqu’à s’accorder 1,4 tentatives derrière l’arc alors que son pourcentage en carrière ne dépasse pas les 25%. Le meneur des C’s veut trop bien faire, et il en fait trop en empiétant sur le territoire de joueurs qu’il est censé faire mieux jouer. Manque de maturité ? Peut-être. Quand je vois Rondo jouer et abuser de sa facilité à driver je ne peux m’empêcher de penser à Steve Nash qui même s’il est depuis longtemps l’un des tout meilleurs artilleurs de la ligue ne se sert que peu de son shoot et préfère faire confiance à ses coéquipiers, aussi mauvais soient-ils. Le Canadien ne se mue en scoreur que quand à l’approche de la sirène son équipe a besoin de ses paniers. Son homologue Celtic est persuadé que ses points sont nécessaires à la bonne marche de l’équipe alors que ce n’était pas le cas jusque là, et montre peu de confiance envers ses partenaires dont c’est le rôle.

Il est certain que Rondo n’est pas un vétéran, et n’a pas la sérénité d’un Jason Kidd, mais ce n’est pas pour autant qu’on peut lui excuser sa trop grande confiance en lui. A l’inverse d’un MVP, il ne tire pas ses partenaires vers le haut et parvient à faire douter de lui-même la montagne de sang-froid qu’est Paul Pierce. Les meilleurs meneurs savent tirer le meilleur de leurs joueurs, ce qui n’est pas le cas de Rondo. Chris Paul parvient à faire de David West un all-star et de Tyson Chandler un bon joueur offensif aux yeux des Bobcats, ce qui montre bien l’influence du bonhomme sur ses équipiers. Il n’a pourtant qu’un an de plus que le meneur des Celtics. En fait, la meilleure défense sur Rondo va être pour ses adversaires de jouer sur cette confiance qu’il a en lui.

Ray Allen et Paul Pierce sont deux grosses menaces offensives ? Si je laisse de l’espace à Rondo, il va avoir tendance à shooter ou à attaquer le cercle pour faire comprendre qu’il peut marquer partout, et pendant ce temps les deux pistoleros seront inoffensifs. Si en plus de ça je laisse deux joueurs les coller, le meneur Celtic va avoir tendance à jouer à l’intérieur sur attaque placée et quand ils auront un shoot à prendre, la mécanique ne sera pas en route, ce qui donne des pourcentages à 3 points de 22% pour Pierce et de 26% pour Allen dans la série contre Cleveland. Série au cours de laquelle Ray Ray a tenté la majorité de ses tirs longue distance sur jeu de transition. On peut dire ce qu’on veut de Mike Brown pour ce qui est de l’attaque, mais en ce qui concerne la défense c’est l’un des tous meilleurs coachs de la ligue. La clé de la série pour les Cavs, c’est de faire de Rondo un scoreur. Les deux défaites de Cleveland correspondent aux deux meilleurs totaux de passes du Celtic.

Point d’orgue de ses excellents playoffs, son triple-double du Game 4 qui propulse les C’s vers la victoire, construit à la force de 21 tirs tentés (13 de plus que Pierce), 16 lancers tentés (plus que Pierce, Allen, Garnett et Wallace additionnés) mais aussi un improbable 18 rebonds, soit autant que Garnett, Perkins, Wallace et Davis réunis ! Je veux bien croire que Rondo doit faire le boulot à la place des autres, mais à un moment il faut savoir faire confiance à ses coéquipiers. Le meilleur match des Celtics reste le Game 2 à Cleveland où il avait distribué 19 caviars, preuve qu’ils ne sont jamais aussi bons que quand leur meneur reste dans ce rôle de distributeur dans lequel il excelle plutôt qu’un attaquant hyperactif qui rappelle davantage Stephon Marbury que Jason Kidd.

Les choses ne sont bien évidemment pas si limpides, tout simplement parce que Rondo est un joueur extrêmement talentueux. Ses performances aussi contre-nature soient-elles sont d’un niveau tellement élevé qu’il est difficile d’en faire le reproche au principal intéressé. Toutefois, la Flèche Verte est devenu à travers cette montée en puissance un revolver avec une balle dans le chargeur, braqué sur la tempe des Celtics. Ils ont beau appuyer sur la gâchette, ils sont encore en vie. Mais la sixième balle ne pardonnera pas.

mercredi 5 mai 2010

TRUE ROOKIE OF THE YEAR : TYREKE EVANS




En 2004, LeBron James était élu Rookie of the Year devant Carmelo Anthony, arnaque principalement justifiée par la supériorité statistique de celui qui deviendrait plus tard double MVP. Anthony avait emmené les Nuggets en playoffs, performance qu’il a d’ailleurs toujours réédité depuis, tandis que les Cavaliers de James pouvaient partir pêcher dès le mois d’Avril. Cette année-là, James ne méritait pas son trophée. Pourtant, les mêmes arguments résonnent comme un écho quand il s’agit de défendre Tyreke Evans, mais sont cette fois-ci parfaitement suffisants.

On a longtemps présenté Brandon Jennings comme l’adversaire d’Evans pour le trophée, car il est parvenu à amener Milwaukee en playoffs tandis que les Kings ont fait une saison anonyme -une de plus- mis à part les prestations de leur prolifique rookie. Le parallèle avec le ROY 2004 semble alors évident, mais la situation est bien plus ambiguë. En fait, quand LeBron James pique le trophée à Anthony, il tourne (comme Robertson et Jordan en leur temps) au-dessus de cette « fameuse » barre des 20-5-5. 20,9 points, 5,5 rebonds et 5,9 passes pour être exact. Les Cavs eux sont à 35 victoires, 10 de plus que les Kings d’Evans. La différence majeure se situe dans les statistiques d’Anthony : 21 points, 6,1 rebonds et 2,8 passes, des chiffres pas si éloignés de ceux de James. Jennings, même s’il a largement contribué au succès de son équipe, est bien loin d’avoir des statistiques du niveau de celles d’Evans.

Dur en effet de défendre la candidature de Hollywood quand on voit ses pourcentages rachitiques aux shoots et 3 points. Certains vont même jusqu’à dire que la bonne saison des Bucks est due seulement à Andrew Bogut et non au virevoltant rookie. Je n’irais pas si loin, car comme le rappelle Felipe Furtado, le meilleur coéquipier de Jennings a réalisé sa meilleure saison tandis que le meilleur coéquipier d’Evans a été transféré. On peut dire ce qu’on veut de Kevin Martin, mais un gars qui sort d’une année à presque 25 points de moyenne n’est pas un mauvais joueur, et Evans a été incapable de jouer avec lui. En fait, Jennings a davantage un profil de MVP, mais sans les stats alors que Ty-Break a les stats mais pas vraiment le profil.

On pourrait alors lui opposer Stephen Curry, qui lui aussi propose d’excellentes stats dans une équipe au bilan similaire à celui des Kings (une seule victoire de différence). A la différence d’Evans, Curry a su s’adapter. Lui qu’on voyait comme un 2 a été positionné dans un rôle de meneur par Don Nelson, et il s’est avéré qu’il pouvait être un vrai playmaker en plus de ses talents de shooteur qui avaient fait de lui le meilleur marqueur de NCAA. Une fois Stephen Jackson parti, Curry a véritablement explosé chez les Warriors, haussant sa production et ses pourcentages au fur et à mesure de la saison. Une capacité d’évolution et de progression que n’a pas montré Evans, mais à laquelle il oppose sa régularité sur toute la saison, chose dont Curry ne peut pas se targuer, n’ayant véritablement explosé qu’en 2010.

Alors oui, les Kings ont fait confiance à Evans et c’est pourquoi ils ont viré Martin qui aurait gêné leur pépite. Oui, ils ont accepté de lui donner ce poste 2 alors que lui-même se définissait comme un meneur avant le début de la saison, bouleversant ainsi leur roster. Oui, ils croient en leur rookie et c’est pour ça qu’ils ont été prêts à passer une saison de transition dans les profondeurs du classement et n’ont pas cherché à l’orienter vers un autre rôle. Mais cela rend les choses trop faciles pour Evans, et pas sur qu’il puisse réellement progresser si on ne lui fait faire que ce qu’il sait déjà faire. Pendant ce temps, on a face à lui Jennings qui a plus de responsabilités, puisqu’étant meneur titulaire d’une équipe de playoffs, et bombardé leader offensif après quelques matches. On a face à lui Curry qui, s’il évolue dans une équipe qui n’a pas de réel objectif, cherche vraiment à évoluer vers un rôle qui n’est pas le sien à la base.

En fait, de ces trois Rookies, Evans a sans doute fait la saison la moins enrichissante sur le plan personnel et collectif. Jennings est aux manettes d’une équipe qui joue les playoffs, Curry donne une nouvelle direction à des Warriors en perdition depuis le départ de Baron Davis, mais les Kings ne vont toujours nulle part. La saison la moins enrichissante, oui. La moins réussie, non. En termes de performances, Evans est de loin le n°1. Des trois rookies cités, Evans a été le meilleur, mais sa marge de progression est beaucoup plus faible que celles de ses deux compères, qui apprennent comment jouer en NBA et ont plus de responsabilités. Les prochaines saisons d’Evans vont très probablement ressembler à celle-ci -ce qui est certes loin d’être une mauvaise chose- si on ne l’oriente pas vers un autre rôle, puisqu’il n’a rien fait de plus en NBA qu’en NCAA. Finisseur hors pair, sans doute l’un des meilleurs, solide et capable de délivrer des passes décisives, mais incapable de driver une équipe. Evans sera un excellent lieutenant, mais les deux autres seront de vrais leaders.

Vous l’aurez probablement compris, je suis loin d’être un fan de Tyreke Evans. Cependant, le Rookie of the Year comme son nom l’indique récompense le rookie de l’année et non celui du futur. La progression est un facteur difficile à prendre en compte étant donné que tous ces joueurs effectuaient leur première saison, il faut donc se baser davantage sur l’adaptation à la NBA, et là, il est évident que Tyreke a été de loin le plus impressionnant dans ses performances et la régularité de celles-ci. Comme il n’y a pas de Carmelo Anthony à lui opposer cette saison, Tyreke Evans est pour moi le Rookie of the Year.


TRUE NBA AWARDS :

True Most Valuable Player : LeBron James

True Coach of the Year : Jerry Sloan

True Executive of the Year : John Hammond

True Most Improved Player : Russell Westbrook

STAIRWAY TO MVP : FINAL RANKINGS



Au final, c’est quoi un MVP ?


« Le joueur qui, par ses performances individuelles, élève le niveau de son équipe de façon à la faire gagner. »

Sans doute, mais lequel des trois éléments est le plus important ? Quel équilibre doit-il y avoir entre eux ?

En fait, le MVP est toujours un joueur aux grosses performances individuelles, ce qui ressort souvent dans les statistiques. Le meilleur scoreur sera ainsi toujours cité au moment du vote, peu importe son importance dans les résultats de son équipe (Jerry Stackhouse par exemple). Ce premier élément, les prestations strictement individuelles -bien qu’évidemment une passe décisive, un panier ou autres chiffres comptabilisés aident l’équipe- est en règle générale celui qui va déterminer les candidats. Les joueurs qui ont les statistiques les plus impressionnantes seront les nominés, quelque soit le bilan de leu équipe, qui peut très bien être absente des playoffs. Les premiers choisis seront souvent les meilleurs marqueurs, c’est pourquoi les autres devront compenser leurs points de retard par un gros rendement au rebond ou une production de caviars soutenue.

Parmi ces candidats se fait un premier écrémage, qui va en disqualifier quelques uns. Le bilan de l’équipe va être examiné, et va valoriser les joueurs des franchises qui gagnent. Evidemment, comment peut-on prétendre être le meilleur joueur si on est incapable de gagner des matches ? Le Basket est un sport collectif, c’est pourquoi les simples statistiques individuelles ne peuvent pas être prises en compte, étant donné que personne ne joue seul. Le chiffre majeur pour déterminer le quotient de réussite collective va donc être le plus simple, le nombre de victoires.

C’est là qu’apparaît le paramètre le plus subjectif de l’élection, la capacité du joueur à élever le niveau de son équipe. Même si les résultats sportifs d’une franchise peuvent être moyens, l’influence qu’a son leader dans le pourcentage de victoires va être primordiale. Ainsi, un Dwyane Wade, même si le Heat n’a pas un bilan faramineux, a une responsabilité directe dans chaque victoire acquise par son équipe car le collectif qui l’entoure est d’un niveau plutôt faible. A contrario, les résultats de l’équipe de Dirk Nowitzki ne vont pas énormément faire avancer sa cause puisqu’il a autour de lui un effectif très relevé. Une équipe avec 45-50 victoires avec un effectif moyen porté par une star lui permettra donc de se mettre au niveau du leader d’une franchise à 50-55 victoires qui dispose de coéquipiers au niveau intrinsèque plus haut.

Il faudra donc se pencher directement dans l’influence qu’a le joueur dans le jeu. Kevin Durant ou Joe Johnson sont généralement constants pendant un match entier ce qui donne confiance à leurs coéquipiers ou permet de pallier leurs erreurs. Kobe Bryant et Carmelo Anthony sont souvent plus inconstants, mais savent toujours prendre le match à leur compte quand le score est serré et le temps fuyant. Les Suns et les Bulls ne jouent jamais aussi bien que quand Steve Nash ou Derrick Rose sont sur le parquet. Dwight Howard ne pèse pas beaucoup en attaque, mais sa simple présence en défense fait de lui le joueur le plus important du Magic. Tous ces joueurs ont une influence directe dans le jeu de leur équipe, par leurs présences ou leurs absences, leurs erreurs ou leurs envolées.

Une fois tous ces éléments considérés, libre à chacun d’accorder plus d’importance à l’un ou à l’autre. En fait, il n’y a pas de réel équilibre donné entre eux puisque chaque saison est différente. Un monstre statistique peut ainsi succéder à un maître à jouer hors pair qui lui-même aura succédé au leader d’une équipe que personne n’aurait imaginé en playoffs. Même si le trophée a déjà été décerné, voici mon verdict pour cette année.



L’ENIGME – Dwight Howard, Orlando Magic (59-23)

18,3 points – 13,2 rebonds – 2,8 contres – 61,2% aux tirs

Leader de la ligue aux rebonds, contres, pourcentage et double-doubles, Howard compense son scoring inférieur aux standards MVP par une suractivité dans les autres secteurs statistiques. Même si j’ai déjà dit ce que je pensais des chiffres des rebonds, il apparaît clairement que la simple présence de Dwight dans une raquette oblige l’adversaire à faire des ajustements offensifs et défensifs. Howard ne rend peut-être pas ses coéquipiers meilleurs, mais il rend l’équipe adverse moins bonne, ce qui au final revient plus ou moins au même.


10 – Joe Johnson, Atlanta Hawks (53-29)

21,3 points – 4,6 rebonds – 4,9 passes

Johnson n’est pas un franchise player comme les autres. Il ne va pas subitement se métamorphoser en go-to-guy dans les moments critiques mais simplement continuer à jouer son jeu pour rassurer ses coéquipiers. C’est évidemment un élément important dans la perspective du MVP, mais si Double J est si constant c’est parce qu’il est incapable d’élever son niveau de jeu. Heureusement, son niveau de jeu normal est celui d’un MVP, donc mentionner son nom parmi les candidats ne pose aucun problème.


9 – Derrick Rose, Chicago Bulls (41-41)

20,8 points – 6 passes

Chicago n’a jamais gagné un match sans son meneur sophomore, ce qui fait déjà une carte de visite plutôt sympa. Plus important encore, la production de Rose en 2010, largement au-dessus de premiers mois plutôt ternes, qui a permis aux Bulls d’arracher leur place en playoffs. A 21 ans, D-Rose est déjà un leader hors normes capable de prendre ses responsabilités et de se transcender quand son équipe le nécessite. Son équipe a besoin de lui plus que personne d’autre, et lui répond présent.


8 – Carmelo Anthony, Denver Nuggets (53-29)

28,2 points – 6,6 rebonds

Le souci d’Anthony cette année, c’est qu’il est parti trop fort. Après avoir marché sur l’eau en début de saison et montré clairement que depuis les playoffs 2009 il faudrait compter avec lui dans le débat pour le MVP, son niveau a baissé d’un cran et des blessures lui ont coûté quelques matches. Anthony ne rentrait plus autant de shoots mais continuait à les prendre, avec néanmoins des résultats plus que satisfaisants, mais bien en-dessous de ce qu’il avait pu montrer l’automne dernier. N’empêche que Melo reste un scoreur et leader hors normes qui pourra se hisser plus haut dans les classements si tôt qu’il gardera un niveau constant durant une saison entière.


7 – Dwyane Wade, Miami Heat (47-35)

26,6 points – 4,8 rebonds – 6,5 passes – 1,8 interceptions

A l’approche des playoffs, Wade hausse toujours son niveau de jeu et cette saison n’a pas dérogé à la règle. Le Heat a connu un coup de boost énorme dans les derniers matches qui lui a permis de faire le break avec les autres seconds couteaux de l’Est. Finalement, les playoffs ont montré la nullité criante de son équipe au même titre que son incroyable niveau personnel. Avoir amené si haut une équipe si mauvaise, chapeau Mr Wade.


6 – Steve Nash, Phoenix Suns (54-28)

16,5 points – 11 passes – 50,7% aux tirs – 42,6% à 3 points – 93,8% aux lancers

Trois derniers mois de saison régulière laborieux pour Captain Canada, mais de la même façon qu’Anthony et Billups se passent le relais quand l’un d’entre eux a un coup de mou, Stoudemire a élevé son niveau de jeu permettant ainsi à son meneur de se délester d’un peu de ses nombreuses responsabilités. Dans un tout autre style que Wade, Nash a été capable d’emmener très haut une équipe qu’on voyait plutôt très bas. Le Canadien sait décidément mieux que personne tirer le meilleur de ses partenaires.


5 – Deron Williams, Utah Jazz (53-29)

18,7 points – 4 rebonds – 10,5 passes

S’il est difficile de dire s’il est le meilleur meneur de la ligue, on peut affirmer en revanche que Williams a été le meilleur meneur cette saison. N’en déplaise à Nash, le meneur du Jazz a été bien plus régulier sur le plan individuel, ne connaissant aucune baisse de régime mais simplement des hausses. De la même manière, son équipe a avancé tranquillement avec des pics qui lui ont permis de finir à la place qu’on sait. Grands rendez-vous, grand Deron Williams, et la fin de saison en est un. Depuis Avril, il tourne à 23,5 points et 10,1 passes.


4 – Dirk Nowitzki, Dallas Mavericks (55-27)

25 points – 7,7 rebonds – 91,5% aux lancers

Dirk n’a pas besoin de forcer son talent pendant les matches des Mavericks, ce qui semble évident quand on voit les joueurs qui l’entourent. Pourtant il marque beaucoup, ce qui montre que Dallas nécessite quand même ses points pour gagner, surtout dans le money time où seuls James et Bryant le devancent en termes de scoring. Une équipe si bien fournie mais si dépendante de sa star, ça montre bien l’importance du bonhomme.


3 – Kobe Bryant, Los Angeles Lakers (57-25)

27 points – 5,4 rebonds – 5 passes

Une saison régulière à oublier pour Bryant, ponctuée de blessures à répétition et de passages difficiles pour les Lakers. Des doutes sur sa sélection de tirs que l’on s’imaginait partis depuis sa saison MVP où il avait été simplement excellent dans le jeu, des critiques de toutes parts. Et au final, Los Angeles finit en tête de la conférence Ouest, Bryant termine sur des statistiques de haut vol et reste le joueur le plus craint des dernières minutes. C’est quand on se dit que c’est une mauvaise saison régulière pour Kobe qu’on réalise l’incroyable niveau de ce joueur.


2 – Kevin Durant, Oklahoma City Thunder (50-32)

30,1 points – 7,7 rebonds – 90% aux lancers

Niveau performances individuelles, Durant termine meilleur marqueur de la ligue, avec en plus de bonnes stats aux rebonds, interceptions, contres et pourcentages. Niveau résultats, le Thunder se qualifie pour les playoffs pour la première fois de sa jeune histoire avec en plus 50 victoires. Niveau influence dans le jeu, KD a franchi le pallier qui sépare la star du MVP : il est capable de mettre ses coéquipiers en confiance, sa seule présence suffit à provoquer des décalages et des maux de têtes pour les coaches adverses. Niveau style, c’est Ray Allen en plus grand, plus rapide et plus doué.


TRUE MOST VALUABLE PLAYER – LeBron James, Cleveland Cavaliers (61-21)

29,7 points – 7,3 rebonds – 8,6 passes – 50,3% aux tirs

Cette année, seul Durant aurait pu empêcher James de récolter le trophée. Le trublion du Thunder avait la meilleure association de stats, résultats après le King, mais avec un effectif moins bon. Seulement, James a planté de si bonnes stats au sein de la meilleure équipe qu’il est tout simplement impossible de lui contester le MVP cette saison. Avec des lieutenants de très haut vol, il reste une machine à chiffres et ne cherche pas à s’éloigner de ses responsabilités si bien qu’il est le meilleur sur tous les plans de la définition proposée en début d’article. Incontestable.


TRUE NBA AWARDS :

True Coach of the Year : Jerry Sloan

True Executive of the Year : John Hammond

True Most Improved Player : Russell Westbrook